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Édito de Mgr – novembre 2024

Transformation pastorale missionnaire – Édito paru dans la revue Notre Eglise n°163.


Depuis plus d’un an, un groupe de réflexion, composé de prêtres et de laïcs de divers horizons, et animé par Dominique Fontanet, très engagé dans les parcours alpha, et Stéphanie Corre, responsable de communication dans sa paroisse et qui a fait le Parcours Cléophas, se penche sur ce qu’il convient d’appeler avec le pape François, dans « La joie de l’Évangile », la Transformation pastorale missionnaire de nos communautés chrétiennes.


Face à la déchristianisation que nous enregistrons dans nos vieilles sociétés de chrétienté, nous ne pouvons pas nous contenter de faire comme avant ! Il nous faut à la fois prendre soin des fidèles qui sont toujours là en leur donnant tous les moyens d’être des disciples missionnaires, donc pleinement adultes dans la foi, et nous montrer inventifs pour annoncer l’Évangile à ceux qui sont loin, être témoins auprès d’eux de la nouveauté de l’Évangile. Si l’Évangile est une bonne Nouvelle pour tous, cela doit se vérifier dans notre vie et interpeller ceux qui cherchent, parfois angoissés, un sens à leur vie.


Ce groupe, auquel j’ai participé comme simple membre, m’a aidé à définir une vision pour orienter notre action commune, à travers quelques priorités pastorales et quelques moyens d’action à mettre en œuvre. Loin de nous laisser aller au défaitisme, c’est le meilleur moyen pour nous d’entrer dans l’espérance !


Même si ce groupe est représentatif des diversités qui composent notre Église diocésaine appelée à s’approprier ce grand élan missionnaire qui a caractérisé le Concile Vatican II et qui a été précisé par le Magistère depuis l’exhortation Evangelii Nuntiandi (1975) de Paul VI jusqu’à l’exhortation Evangelii Gaudium (2013) du pape François, en passant par l’appel à la Nouvelle Évangélisation relayé par Jean Paul II et, à sa suite, par Benoît XVI, il nous faut trouver les moyens de permettre à nos communautés de s’approprier ce travail ébauché.


J’ai insisté, lors des installations de curés – 13 nouveaux curés cette année ! – sur la coresponsabilité des prêtres et des laïcs, qu’il faut cesser de considérer selon une logique de concurrence de pouvoirs : nous sommes tous coresponsables de la mission de l’Église qui existe pour évangéliser ! Dans une grande complémentarité de charismes et de ministères, s’exprimant à travers des organismes de communion – conseil pastoral et équipe d’animation paroissiale, conseil paroissial aux affaires économiques –, prêtres et laïcs sont invités à se donner des priorités missionnaires pour mettre en œuvre la vision diocésaine.


Je vous appelle à entrer dans cet esprit de communion, source d’une participation de tous à la mission, sous la conduite des pasteurs dont la mission reste, en vertu de leur configuration au Christ Prêtre, Tête et Pasteur de l’Église, d’enseigner, de sanctifier et de gouverner. Il faut seulement qu’ils associent à l’exercice de leur charge tous les fidèles qui, en vertu de leur baptême et de leur confirmation, constituent un peuple de prophètes, de prêtres et de rois.


Il s’agit, non pas de se faire face, à la recherche obsessionnelle d’un équilibre des pouvoirs, mais de se tourner ensemble vers le Seigneur et d’aller ensemble, chacun pour la part du don de l’Esprit qu’il a reçue, vers ceux qui attendent, parfois sans le savoir, de connaître celui qui seul peut dire : « Je suis le chemin, la vérité et la vie » (Jn 14, 6) et qui transforme notre existence de l’intérieur. En ce sens, le Congrès Mission local, qui s’est tenu à Navarrenx les 28 et 29 septembre dernier, a été un événement prometteur.


+ Marc Aillet

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